Comment gérer les caprices de son enfant

Comment gérer les caprices d’un enfant aussi bien au supermarché qu’à la maison ?

Mission impossible me direz-vous…

C’est ce que je croyais la fois ou l’un de mes enfants s’est mis à se rouler par terre en plein supermarché parce que je lui avais dit non à l’achat d’un joli jouet situé juste à sa hauteur dans le rayon.

En plus de la gêne et de la honte ressenties, j’avais l’impression que :

  • mon enfant faisait cela exprès pour me défier
  • les clients du supermarché me jugeait de mauvais parent pas à la “hauteur”
  • je me sentais impuissant à gérer positivement la situation

Si votre enfant fait des caprices et, pour vous, c’est l’angoisse totale ! A chaque « crise », le doute vous assaille : « Suis-je trop laxiste ? », « Trop sévère ? », « Mon enfant est mal élevé, je ne suis pas une bonne mère », « Si je cède, il me mènera la vie dure »… Et vous redoutez par-dessus tout le regard réprobateur de votre belle-mère, des copines ou des clients du supermarché… Rassurez-vous : tous les enfants font des caprices, et c’est normal, affirment les psys.

Qu’est-ce qu’un caprice ? « C’est la manifestation, chez l’enfant, d’un désir impérieux, soudain, qui ne rencontre pas l’approbation du parent », explique Christine Brunet, psychothérapeute (auteur, avec Anne-Cécile Sarfati, de Petits Tracas et gros soucis de 1 à 7 ans, Albin Michel, 1998). Le scénario se déroule en trois temps : l’enfant exprime une envie ; les parents lui disent « non » ; le petit, pas content du tout, pique une grosse colère.

Pourquoi les caprices ?

Freud a démontré que deux grandes « lois » régissaient le psychisme de tout un chacun : le « principe de plaisir », processus selon lequel l’individu cherche à satisfaire ses envies ; le « principe de réalité », qui nous contraint à différer ou à modifier nos désirs pour tenir compte de la réalité. Or que découvre l’enfant lorsqu’il fait un caprice ? Tout simplement qu’il ne peut pas prendre ses désirs pour la réalité : il a envie d’un petit-suisse à la fraise, mais il n’y en a pas dans le frigo ; il ne veut pas quitter le jardin public, mais c’est l’heure de la fermeture ; il refuse de mettre son anorak, mais dehors, il neige… « A la différence de l’adulte, l’enfant ne dispose pas des éléments d’analyse lui permettant d’appréhender la réalité », explique Patrick Estrade, psychothérapeute (auteur de Parents, enfants : pourquoi ça bloque ?, Dangles, 1996).

Le caprice est aussi la confrontation au désir de l’autre. Le bébé se vit comme le centre du monde. Mais

A quel âge commencent-ils ?

C’est vers 18 mois-2 ans, avec ses premiers « non », que le petit commence à faire des siennes. Pas avant. Un nourrisson qui pleure dans son berceau ne fait pas un caprice, il exprime un besoin : celui de manger, d’être changé, pris dans les bras ou câliné. A quel âge finissent les caprices ? Parfois jamais… Cependant, les psys considèrent que « l’âge de raison » marque une étape. A 7 ans, l’enfant a intériorisé un certain nombre de règles sociales et de valeurs morales. Il devient plus à même d’accepter les exigences de la réalité. Au-delà de cet âge, les conflits se déplacent sur d’autres registres. Les sorties, les copains ou la cigarette remplacent le gâteau au chocolat et la voiture rouge.

Comment réagir ?

En essayant d’abord de comprendre. « L’enfant qui a une réaction insolite a toujours une raison de l’avoir, écrivait Françoise Dolto (Lorsque l’enfant paraît, Seuil, 1990). Il ne veut plus avancer dans la rue : peut-être aurait-il préféré d’autres chaussures ; peut-être marche-t-on trop vite ; peut-être ne veut-il pas aller de ce côté-là… » Ne sachant pas toujours exprimer son envie avec des mots, le garçon ou la fillette rouspète, grogne, hurle…

A vous de déterminer les limites que vous souhaitez fixer à votre enfant. Mais, lorsque vous lui dites « non », expliquez-lui toujours pourquoi. Il a besoin de réponses claires et précises. « Le rôle du parent est de traduire la réalité », souligne Patrick Estrade. Si le petit trépigne – ce qui risque fort de se produire –, laissez-le exprimer sa colère. Evitez les petites phrases sournoises du style : « Tu es ridicule de te mettre dans un état pareil…», « Arrête de pleurer ! », « Tu n’as pas honte ? »…

Votre enfant n’est pas content et il a le droit de l’être. Dites-lui plutôt : « Je comprends que tu sois furieux, mais là, je ne peux pas faire autrement, je ne suis pas d’accord avec toi », etc. Accepter et accompagner l’enfant dans cette émotion, c’est le reconnaître en tant que personne à part entière. C’est aussi l’aider à apaiser son chagrin. Car une bonne colère, ça libère ! Armez-vous d’un gros coussin ou tendez-lui une poupée sur lesquels il pourra se défouler. Vous lui apprendrez ainsi à canaliser son énergie. Lorsque l’enfant est plus grand, vous pouvez revenir « à froid » sur ce qui s’est passé.

A 2 ou 3 ans, il vit dans l’instant présent, mais vers 6-7 ans, il peut prendre du recul.

« Montrez-lui que, vous aussi, vous êtes pris dans des limites », conseillait Catherine Mathelin, psychanalyste, dans une émission consacrée à ce sujet (“TEVA Psycho”). Car, du haut de ses trois pommes, le petit voit le « grand » comme un personnage tout-puissant, qui lui dit à quelle heure se coucher, ce qu’il doit manger, lui interdit de traverser la rue tout seul ou de jouer avec un couteau… L’enfant aussi veut avoir son mot à dire ! « Si vous lui montrez que vous-même ne faites pas toujours ce dont vous avez envie, il pourra davantage accepter les limites que vous lui imposez », poursuivait Catherine Mathelin. Expliquez-lui que vous vous achèteriez bien cette jolie robe en vitrine, mais que, hélas, votre porte-monnaie ne vous le permet pas. Laissez-lui, le plus souvent possible, une marge de décision : le pull rouge ou le pull jaune ? Des petits-suisses ou un yaourt à la vanille ? La main droite ou la main gauche pour traverser la rue ?

Enfin, surveillez-vous. Comment voulez-vous demander à votre pitchoun de manger avec enthousiasme ses choux-fleurs si vous chipotez à table ? Comment lui donner envie d’aller à l’école si vous partez au bureau en traînant les pieds ? Vos enfants vous admirent et c’est à vous qu’ils s’identifient en premier. A bon entendeur, salut !

Une épreuve pour les parents

Parfois, le caprice est une épreuve tellement insupportable que les parents tentent d’y mettre un terme en faisant porter la « faute » à l’enfant. Pourquoi est-ce si difficile à vivre pour les adultes ?

« La réaction d’un enfant peut réveiller une colère qu’ils n’ont jamais exprimée étant petits, explique Christine Brunet. N’ayant pu l’assumer, ils vont chercher à la nier chez leur enfant. Autre cas de figure : ils sont eux-mêmes très colériques et retrouvent, chez l’enfant, une partie d’eux qu’ils n’aiment pas. » Ils ont peur que leur enfant leur ressemble. Sa colère peut aussi faire naître un sentiment de culpabilité. Celui de ne pas parvenir à répondre à tous les désirs du petit trésor. « Les parents ont un deuil à faire, estime Christine Brunet, celui de l’enfant idéal dont ils avaient rêvé. Ils ne pourront jamais être des parents parfaits, ni avoir un enfant toujours content ! »

Quand il dépasse les bornes

A chaque fois que vous refusez d’accéder à l’une de ses demandes, votre enfant « disjoncte » : il se cogne la tête contre les murs, vous tape dessus, casse tout dans la maison… Ses crises sont violentes et fréquentes. Que faire ? Revenir à la bonne vieille raclée d’antan ou attendre, en rongeant patiemment son frein, que l’orage passe ? Sur cette question sensible, l’avis des psys diverge.

« La tape dit stop à l’acte ou à la parole inacceptable, intolérable, ou à l’exaspération. C’est un moyen de couper court à une dispute qui n’en finit pas », estime Christine Brunet. « Mieux vaut ne pas mettre d’huile sur le feu, conseille, pour sa part, Patrick Estrade. Lorsque l’enfant se met dans de tels états, généralement, rien n’est efficace… »

Le plus important est de s’interroger en amont sur les raisons de ces crises. Car, dans ces moments-là, on est loin du simple caprice. « L’enfant exprime, en fait, une solitude terrible. Il est désespéré et sans repères, explique Patrick Estrade. C’est comme s’il disait : “Je suis seul au monde, et vous ne pouvez rien pour moi.” Derrière cette colère se cache un immense besoin d’amour et d’affection. »

Témoignage

« Enfin, pas beaucoup, et quand elle en fait, je trouve souvent une explication : je n’ai pas passé des moments de qualité avec elle, je n’ai pas tenu parole, ou je la mets dans une situation qui lui demande une maturité qu’elle n’a pas encore. Je fais mon possible pour que mes demandes soient cohérentes. Je l’implique dans les choses qui la concernent comme l’hygiène de son corps, le choix de ses vêtements, l’organisation de notre journée. Je lui fais remarquer quand je tiens compte de ses exigences et lui explique que je fais aussi des concessions pour lui faire plaisir.

Je la félicite quand j’observe une réaction généreuse. Je la remercie quand elle accomplit des tâches qui ne l’amusent pas avec bonne humeur. Je fais de la prévention. Je communique avec elle depuis qu’elle est née. Je lui parle jusqu’à ce qu’on soit d’accord. Je ne la force jamais. Enfin, sur le principe. Parce que, après, il y a la vie… »

(Sophie Miller)

lorsqu’il grandit, il découvre que ses proches ont parfois des désirs différents du sien. Ce qui ne le ravit pas du tout. Justine veut rester à la maison pour jouer avec ses poupées. Mais c’est le week-end, il fait beau, ses parents ont prévu un pique-nique à la campagne… Imaginez la suite.

Par ailleurs, l’enfant a besoin de s’opposer à ses parents pour s’affirmer en tant que sujet. Cette phase du « non » est très constructive pour lui. Il exprime une pensée « à lui », des désirs « à lui », des émotions « à lui ». « Plus inquiétant serait un enfant totalement sage et obéissant. Il aurait alors renoncé à son désir propre pour se conformer à celui de ses parents », précise Christine Brunet. « L’enfant a aussi besoin d’éprouver la solidité du parent, de sentir des limites », souligne Patrick Estrade. Aussi va-t-il les tester pour savoir jusqu’où il peut aller

Votre enfant fait des caprices ? Vous en avez marre de ses hurlements, de ses roulements par terre, et de tous ses autres caprices ? Vous vous demandez s’il existe des moyens pratiques pour gérer les caprices de votre enfant ?

Ne vous posez plus de question !

Je vous propose, dans cet article, des conseils pratiques pour vous aider à gérer efficacement les caprices de votre enfant.

caprice enfant

Caprice de l’enfant: commencez par anticiper les crises…

C’est presque, toujours, le même scénario ?

Vous pouvez anticiper les caprices de votre enfant en détectant toutes les situations qui se terminent toujours par des crises.

Dès que vous détectez ces situations, chaque fois que vous pressentez que l’enfant va faire un caprice, annoncez-lui les conduites à tenir…et les conséquences qui s’en découlent si ce n’est pas fait.

Si les choses sont claires, et que l’enfant connaît les règles à suivre, il sera plus enclin à les suivre.

La diversion est une technique efficace. Détournez donc l’attention de l’enfant vers autre chose.

Une technique que beaucoup de parents utilisent avec succès, consiste à parler d’eux lorsqu’ils étaient enfants.

Vous pouvez, par exemple, raconter une bêtise que vous avez faite quand vous étiez enfant, et la punition que vos parents vous ont infligée.

Les enfants aiment s’identifier à leurs parents. Quand vous leur parlez de vous quand vous étiez enfant, ils se disent que tous les enfants font des bêtises. Mais que ce n’est pas bien de le faire.

Les deux parents doivent parler d’une seule voix

Ne vous contredisez pas.

Certes, vous pouvez ne pas être d’accord sur un point. Mais n’exprimez pas votre désaccord devant votre enfant. Faites-le dans l’intimité.

Votre enfant doit sentir votre unité. Donc, quand il fait un caprice, si l’un dit oui, l’autre ne doit pas dire non.

Vous pouvez l’aider en priorité à retrouver son calme

Si votre enfant a perdu son calme, vous devrez l’aider à le retrouver. Çane servira à rien de lui répéter sans cesse de se calmer.

La technique qui marche, c’est de le prendre contre vous. Accueillez-le dans vos bras !

Mais que faire s’il refuse cette solution ?

Ce n’est pas grave. Continuez à lui parler. Avec une voix douce et des phrases courtes. Si vous étiez en train de faire quelque chose, continuez à le faire comme s’il n’y avait rien.

A éviter: Vous pouvez être tenté de céder pour avoir la paix. Mais ne le faites pas. Quel que soit ce qui se passe, tenez ferme et ne revenez pas sur votre décision.

Suivez ces conseils. Et vous allez mieux gérer les caprices de votre enfant. Avez-vous d’autres idées ou conseils pour mieux gérer le caprice d’un enfant ?

Comment bien gérer le caprice de votre enfant ?

Anticipez ses crises
Vous le savez, certaines situations se terminent presque systématiquement par une crise. Par exemple, tous les soirs, il refuse d’interrompre ses jeux pour aller se coucher. Ou il exige des bonbons à chaque fois que vous l’emmenez dans les magasins. Autant déminer le terrain tout de suite en le préparant : « Après ce jeu, tu ranges tes affaires et tu vas au lit. » Ou en posant les règles d’emblée d’un ton ferme et convaincu : « Viens, on va faire les courses. Mais ce n’est pas la peine de réclamer des bonbons, je n’en achèterai pas. » Le voilà prévenu, c’est déjà une bonne chose.

Gardez un joker dans votre manche
Pour éviter qu’il ne reste crispé sur sa frustration, l’idéal, c’est de lui proposer tout de suite autre chose. « Non, on n’achète pas de bonbons, tu reposes ce paquet. Mais c’est toi qui vas choisir les fromages. »

Jouez la diversion
Parlez d’autre chose, de vous lorsque vous étiez petite, par exemple. « Moi aussi, un jour, j’avais fait une grosse colère parce que je ne voulais pas descendre du manège. J’avais décidé de tout essayer : le cheval, le cochon, la girafe… Mais ta mamie n’était pas du tout d’accord et elle m’a grondée. » Les enfants adorent qu’on leur parle du temps où leurs parents n’étaient pas plus hauts que trois pommes et où ils faisaient des bêtises, eux aussi.

Et ils sont rassurés de savoir qu’ils ont eu des parents qui les ont réprimandés, comme eux le sont !

Expliquez-lui pourquoi vous refusez
Mettez-vous à sa hauteur, regardez-le en face et dites-lui calmement qu’il n’est pas question de faire ce qu’il veut. Donnez-lui vos raisons : « Je ne suis pas d’accord pour que tu manges un pain au chocolat maintenant, tu n’auras plus faim pour le dîner », ou « Je n’ai pas d’argent pour acheter ce ballon ». Et soyez convaincu-e de ce que vous dites ! Moins vous culpabiliserez, plus votre voix et votre regard auront de la force. Votre enfant sentira que vous ne céderez pas.

Avec le papa, parlez d’une seule voix
Si maman dit non, papa ne doit pas dire oui. Ou inversement. Bien sûr, vous avez le droit de ne pas être d’accord, mais c’est à régler entre vous, dans l’intimité. Devant votre enfant, vous devez absolument présenter un front uni.

Aidez-le à retrouver son calme
Il hurle, il est tout rouge, il n’arrive pas à reprendre son souffle… Il doit se calmer, mais le lui répéter dix fois ne servira à rien. Prenez-le contre vous. Des bras accueillants peuvent être la meilleure solution pour passer à autre chose. Il refuse de se laisser approcher ? Continuez à parler doucement, avec des phrases courtes, et poursuivez ce que vous étiez en train de faire comme si de rien n’était.

Quand votre enfant se roule par terre dans la rue, vous n’allez pas « le laisser sur place et partir pour ne plus jamais le revoir », par exemple. Pensez-y avant de prononcer des mots que vous pourriez regretter par la suite…

Ne cédez jamais juste pour avoir la paix
Ses hurlements vous mettent les nerfs en vrille et, parfois, vous auriez envie d’accéder à sa demande juste pour retrouver un peu de tranquillité ? C’est une fausse bonne solution. D’abord, il n’est pas certain que ça le calme, et en plus, c’est déstabilisant pour lui : comment, maman avait dit non et voilà qu’elle dit oui ? Aurais-je un pouvoir sur elle si je crie suffisamment fort ? Pour s’en assurer, il va recommencer l’expérience sans tarder…

Réconciliez-vous une fois le caprice fini
Cette crise l’a déstabilisé et fatigué, lui aussi. Quoi de mieux qu’un petit câlin s’il en a envie ? Vous lui réaffirmez votre amour et vous renforcez ainsi le sentiment que, quoi qu’il se passe, il pourra toujours compter sur vous.

Tous les enfants passent par là
Point de vue de Christine Brunet, psychologue, coauteure avec Nadia Benlakhel de C’est pas bientôt fini ce caprice? Albin Michel.


– C’est quoi, un caprice ?
L’expression d’une frustration. L’enfant n’est pas d’accord avec ce que ses parents décident, ou n’accepte pas leur refus, et il le manifeste par une colère.

En général, il s’agit d’un comportement à répétition. Rares sont les enfants qui font un caprice et un seul !
– Y a-t-il un âge particulièrement sensible ?
La période des caprices, des vrais, se situe entre 18 mois et 4 ans. Avant 1 an, on ne peut pas vraiment parler de « caprice ». Un tout-petit exprime un besoin ou un malaise. Il faut entendre ses cris comme une demande et essayer d’y répondre. En revanche, quand vers 18 mois ou 2 ans, il exprime une demande qui est de l’ordre du plaisir, on peut temporiser ou même refuser.
– Les caprices sont-ils normaux ?
Oui, tous les enfants en font. Cela témoigne plutôt d’un certain dynamisme et d’une bonne affirmation de soi. Un tout-petit qui ne ferait jamais de caprice serait trop conforme à ce que veulent ses parents et n’exprimerait ses propres désirs.
– Comment gérer une colère en public ?
Un enfant qui fait une crise au supermarché sent bien que le regard des autres gêne ses parents, et il s’en sert pour faire pression. A vous de ne pas entrer dans son jeu et de lui montrer que c’est lui qui dérange les autres par ses cris. Vous n’avez aucune honte à avoir : vous êtes légitime dans votre refus.

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