Comment améliorer sa vie de famille en guérissant les 5 blessures de l’âme de son passé ?

Qui veut le changement (les parents positifs)

Comment guérir des 5 blessures de l’âme pour améliorer sa vie de famille ?

« Nous gagnerions plus à nous laisser voir tels que nous sommes que d’essayer de paraître ce que nous ne sommes pas. » La Rochefoucauld.

Si vous lisez ce blog, peut-être êtes-vous un(e) expert(e) en méthodes d’éducation bienveillante ?

Vous avez lu et connaissez toute la théorie sur la parentalité positive. Il se pourrait même que vous “tutoyez” Isabelle Filliozat, Catherine Gueguen et le Dr Phil à force de les avoir lus.

Malgré cela il se peut que vous vous rendiez compte que vous n’obtenez pas les résultats espérés. Vous vous mettez en colère contre votre conjoint(e), vos enfants (et sûrement vous-même) alors même que vous connaissez les 5 techniques efficaces pour ne plus se disputer dans un couple ou encore les 9 moyens et 3 astuces pour bien gérer les disputes entre frères et soeurs.

Cet article est une contribution au laboratoire d’idées « Vers un monde meilleur ». Ses membres publient une fois par mois un article sur un thème commun. Ce mois-ci, le thème est « Faire face au changement », proposé par Carole du blog “Adolescence Positive“ et son article “Cinq clés pour comprendre et gérer les changements de rythme de sommeil à l’adolescence”.

Nos blessures et leur influence sur la perception du monde

Comment font ces parents qui gardent leur sang froid en toutes circonstances, ces parents qui assurent ?  Peut-être vivez-vous dans la frustration que vous n’êtes pas un parent à la hauteur, impuissant, qui ne peut pas changer son caractère

Ce qu’il faut bien comprendre c’est que notre bagage passé a une énorme influence sur notre perception d’une situation donnée. En fonction de nos blessures de l’âme : nous portons une paire de lunettes de couleur qui modifie notre réalité.

Ainsi une même situation pourra être vécue de façon très différente par 2 individus : l’un n’aura aucune réaction alors que l’autre sera affecté.

Mise en situation

Lorsque j’étais enfant, ma mère a fait ce qu’elle a pu pour nous élever du mieux qu’elle pouvait. Malgré cela, la violence était très présente à la maison : mon frère ainé et moi nous battions souvent “verbalement” et à poings nus et mon beau-père, alcoolique non anonyme, frappait également lorsqu’il était saoul.

C’est simple : souffrant à différents niveaux des 5 blessures de l’âme, je n’envisageais pas de me marier, ni d’avoir d’enfants car j’avais été très déçu par cette vie de famille loin d’être merveilleuse et ne voulais pas construire une famille que je ne saurais certainement pas comment gérer.

Puis j’ai rencontré ma femme. Elle s’est accrochée (tout comme moi) et nous avons fini par nous marier. Quelques années après nous avons eu notre premier garçon.

Je m’étais, bien sûr, juré de ne pas reproduire le schéma familial violent que j’avais connu enfant.

La fatigue due aux nuits trop courtes à cause de bébé, l’impression (fausse) que l’on ne va pas arriver à tout gérer : travail, vie perso, vie de couple, l’éducation de notre enfant… ont eu raison de mes bonnes résolutions.

J’étais régulièrement irritable, me mettais en colère facilement. J’avais coupé les ponts avec ma mère, ma soeur et mon frère et j’étais parti m’installer 8000 kms plus loin, de l’autre côté de l’océan Atlantique.

Néanmoins, j’étais lucide sur ma propre situation car je voyais que je créais mon propre malheur sans savoir comment gérer cela ?

Heureusement, au niveau personnel et professionnel, j’avais déjà un certain cheminement. Les stages de développement personnel, la pensée positive et l’auto-hypnose que je faisais/pratiquais depuis tout jeune m’ont beaucoup aidé à changer la donne.

J’ai vu dans cette situation une opportunité de faire définitivement le solde de tout compte de mon passif familial.
Changer (les parents positifs)

La vie avait déjà mis sur mon chemin, au Québec, une certaine Lise Bourbeau et son enseignement sur les blessures de l’âme avait radicalement changé ma façon de voir les choses avec ma mère et ma soeur. Cet enseignement basé sur les travaux du psychiatre américain John Pierrakos est un concentré de solutions pour bien gérer sa vie. Le talent de Lise Bourbeau a été d’observer et de faire le lien très important entre les blessures intérieures, l’apparence extérieure de la personne et les masques portés. 😉

D’ailleurs, c’est pour cela que nous proposons une introduction à son enseignement (dans la partie latérale gauche de ce site).

C’était il y a 11 ans et, 18 ateliers pratiques plus tard, j’avais compris les mécanismes de notre responsabilité dans chaque situation, les blessures, les masques que l’on met pour éviter la souffrance et les clés pour guérir.

Les conséquences naturelles de tout cela ont été une réconciliation avec ma mère et ma soeur et une meilleure compréhension des raisons de l’attitude de mon frère (aîné) envers moi et de mes réactions vis-à-vis de lui.

Les masques : késako ?

Ils servent à nous protéger lorsque nous souffrons. Un masque est :

  • un mécanisme de défense mis en place dans l’enfance pour nous éviter de trop souffrir et d’assurer notre survie.
  • un comportement ou une attitude automatique que l’on adopte pour cacher une douleur émotionnelle inconsciente.
  • une personnalité qui nous empêche d’être nous-même et d’exprimer notre vulnérabilité et, par le fait même, notre individualité.

Les masques que nous créons pour nous protéger sont visibles dans la morphologie d’une personne, donc dans son apparence extérieure.

Selon la gravité de la blessure et l’intensité de la douleur, le masque peut être porté très peu ou très souvent.

Les 5 blessures de l’âme

Voici donc une description rapide de ces cinq blessures, avec le masque porté, afin de les reconnaître rapidement, autant dans l’attitude, le comportement que dans l’apparence physique.

Plus vous vous reconnaissez dans sa description, plus la blessure est importante. De même, si la forme de votre corps correspond à la description, la blessure est beaucoup plus grosse que si seulement une partie de votre corps y répond.

1- La blessure du REJET

L’éveil de la blessure se fait dès la conception et jusqu’à l’âge d’un an environ. Elle est éveillée par le parent du même sexe. Celui qui en souffre ne s’est pas senti accueilli, accepté. Cette blessure est donc vécue dans la vie avec les personnes du même sexe.

Masque porté : FUYANT.

Attitude et comportement du fuyant :

  • Il croit ne pas avoir le droit d’exister, se demande ce qu’il fait sur cette planète.
  • Il se considère comme nul et sans valeur.
  • Il se coupe facilement du monde extérieur en fuyant dans son monde.
  • Il trouve aussi de nombreux moyens de fuite (astral, sommeil, drogue, alcool, etc.).
  • Une façon de se couper du monde physique est de s’intéresser à tout ce qui est mental, intellectuel.
  • Il s’isole et même si en présence des autres, se sent seul, car il prend tellement peu de place qu’il devient presque invisible aux yeux des autres.
  • Il est souvent un perfectionniste obsessionnel dans certains domaines.
  • Il se crée un idéal inatteignable.
  • Il panique facilement suite aux scénarios qu’il est très habile à construire.

Corps physique :

  • Petit corps étroit, mince.
  • Le haut du corps contracté, replié sur lui-même.
  • Parties du corps plus petites ou manquantes, exemple : pas de fesses, jambes courtes…
  • Parties du corps asymétriques.
  • Le tour des yeux cernés qui donne l’impression d’un masque autour des yeux.
  • Tendance aux problèmes de peau. Petits yeux.
  • Voix basse, éteinte.

2- La blessure de l’ABANDON

L’éveil de la blessure se fait entre la naissance et l’âge de trois ans. Éveillée par le parent du sexe opposé. Ne s’est pas senti soutenu et a surtout manqué de nourriture affective. Cette blessure est donc vécue dans la vie avec les personnes du sexe opposé.

Masque porté : DEPENDANT.

Attitude et comportement du dépendant :

  • Il recherche l’attention, le support et surtout le soutien de son entourage à tout prix.
  • Il peut même devenir victime et souvent malade seulement pour de l’attention.
  • Il a de la difficulté à fonctionner seul.
  • Difficulté à se tenir droit, s’appuie sur les autres personnes ou sur quelque chose.
  • Grande capacité à être un comédien, à être la vedette dans une rencontre.
  • Fait régulièrement des demandes, non par besoin, mais surtout pour avoir de l’attention.
  • En vieillissant, de plus en plus angoissé à l’idée d’être seul.

Corps physique :

  • Un corps long mince, sans tonus.
  • Système musculaire sous-développé.
  • Épaules tombantes.
  • Dos courbé.
  • Parties du corps tombantes ou flasques ou situées plus basses que la norme, exemple : des fesses basses.
  • Grands yeux tristes ou tombants.
  • Voix d’enfant ou voix plaintive.

3- La blessure d’HUMILIATION

L’éveil de la blessure se fait entre l’âge d’un et trois ans. Éveillée avec le parent qui réprimait toute forme de plaisir physique. Peut être un des deux parents ou les deux. La victime s’est senti brimé dans sa liberté de connaître le plaisir physique.

Masque porté : masochiste.

Attitude et comportement du masochiste :

  • Une personne très sensuelle qui aime les plaisirs associés avec les sens, mais qui les refoule par peur de déborder, de perdre le contrôle et d’avoir honte.
  • Fait tout pour ne pas être libre, donc devient très serviable et s’occupe des besoins de ses proches avant les siens.
  • Souvent dégoûtée d’elle-même, elle se traite de sans-coeur, de grivoise, d’indigne.
  • Se récompense souvent avec de la nourriture, lui donnant raison d’être dégoûtée d’elle-même.
  • Attire des situations en public pour se faire humilier.

Corps physique :

  • Un corps fait en rondeurs, le visage rond, les bras ronds, le corps rond, etc.
  • Généralement, un surplus de poids.
  • Taille courte. Vêtements souvent trop serrés.
  • Les yeux ronds, ouverts et naïfs d’un enfant.
  • Voix douce, mielleuse.

4- La blessure de TRAHISON

L’éveil de la blessure se fait entre l’âge de deux et quatre ans. Éveillée avec le parent du sexe opposé. L’enfant s’est senti trahi, manipulé ou on lui a menti. Ses attentes n’ont pas trouvé de réponse auprès de ce parent et il a perdu confiance. Cette blessure est donc vécue dans la vie avec les personnes du sexe opposé.

Masque porté : CONTRÔLANT.

Attitude et comportement du contrôlant :

  • Ayant une forte personnalité, il aime contrôler les autres pour qu’ils répondent à ses attentes.
  • Prend beaucoup de place dans un groupe.
  • Cherche à être spécial et important.
  • Intolérant et impatient avec les gens lents.
  • Tente d’imposer son point de vue à tout prix.
  • Très séducteur et manipulateur.
  • Sceptique avec les autres, peur de se faire séduire.
  • Difficulté à s’engager avec les personnes du sexe opposé.
  • Ne fait pas confiance facilement.
  • Ne peut tolérer qu’on lui mente, mais ment souvent aux autres.
  • Spécialiste à mettre le blâme sur les autres, ne prend pas sa responsabilité, mais veut que tout le monde le croie très responsable.

Corps physique chez l’homme contrôlant :

  • Epaules plus larges que les hanches.
  • Exhibe de la force et du pouvoir dans le haut du corps.

Corps physique chez la femme contrôlante :

  • La force est plus dans le bassin et les hanches sont plus larges et fortes que les épaules.
  • Force dans les fesses, les cuisses, les jambes.
  • Grands yeux avec regard intense et séducteur.
  • Voix forte.

5- La blessure d’INJUSTICE

L’éveil de la blessure se fait entre l’âge de quatre et six ans. Éveillée avec le parent du même sexe. S’est senti bloqué dans le développement de son individualité. A souffert de la froideur et de l’insensibilité de ce parent. Cette blessure est donc vécue dans la vie avec les personnes du même sexe.

Masque porté : rigide.

Attitude et comportement du rigide :

  • Très perfectionniste, il veut vivre dans un monde parfait.
  • Il s’est donc coupé de sa sensibilité pour ne pas sentir les imperfections.
  • Semble un éternel optimiste même si rien ne va.
  • Admet rarement vivre des problèmes, de la fatigue ou même des malaises physiques.
  • Ne respecte pas ses limites, car ne les sent pas.
  • Se contrôle facilement (poids, nourriture, colère, etc.).
  • Passe pour froid et insensible. Se croit apprécié pour ce qu’il fait et non pour ce qu’il est. Très exigeant face à lui-même.

Corps physique :

  • Un corps bien proportionné, droit, rigide ou parties du corps très raides, rigides.
  • Un cou raide avec souvent les nerfs du cou qui ressortent.
  • Mâchoire serrée.
  • Mouvements rigides, saccadés.
  • S’habille serré pour montrer sa petite taille et souvent en noir pour se couper de son senti.
  • Apparence très soignée et semble sexy mais non sensuel.
  • Ventre plat qu’il s’efforce de rentrer.
  • Fesses rondes et bombées.
  • Teint clair.
  • Yeux perçants avec regard direct, brillant et vivant.
  • Voix sèche.

Comment guérir ses blessures de l’âme ?

Echelle succes changement (les parents positifs)

La première étape consiste à vous observer lorsque vous vous sentez blessé. Vous pouvez vous sentir rejeté ou abandonné, par exemple, sans pour autant porter votre masque.

Par exemple, au moment où vous vous sentez rejeté : observez tout ce que cela vous fait vivre autant dans vos pensées, vos sentiments que dans votre corps physique (à quels endroit(s), sous quelle forme, avec quelle(s) couleur(s) ?).

Cette capacité de s’observer est magique.

Vous n’avez pas à être d’accord avec ce que vous vivez pour arriver à vous observer ainsi. Seulement le fait de vous observer fait dissoudre la douleur et vous vous rendrez compte que ça ne fait plus aussi mal. Cette technique d’observation est aussi appelée de l’acceptation.

La deuxième étape consiste à s’aimer davantage en s’acceptant tel que l’on est à l’instant T. Une bonne pratique est de se donner le droit : d’avoir peur, d’être fragile, de prendre du temps pour soi sans culpabilité…

Une autre étape essentielle est celle d’accepter que TOUS les humains, sans exception, naissent avec des blessures. Plus vous vous donnerez le droit de vivre ces blessures, plus vous aurez de la compassion et de la tolérance pour les autres lorsque vous les verrez porter leurs masques et réagir émotionnellement.

Donc, plus vous vous observerez, plus il vous sera facile d’observer les autres, sans les juger ni les accuser.

Un moyen très efficace pour la guérison de nos blessures est d’être très attentif à notre comportement avec les autres. Aussitôt que vous vous apprêtez à réagir en fonction de vos blessures, prenez une bonne respiration et demandez-vous « si j’agissais selon mon besoin, qu’est-ce que je ferais dans le moment ? ».

Peu à peu, à mesure que les blessures se guérissent, vous allez redevenir ce que vous voulez être :

  • le fuyant prendra la place qui lui revient et osera s’affirmer ;
  • le dépendant sera plus capable d’être seul, de demander de l’aide seulement pour le besoin et non pour de l’attention ;
  • le masochiste vivra sa sensualité sans culpabilité ni honte et écoutera ses besoins avant ceux des autres ;
  • le contrôlant vivra sa personnalité de chef et dirigeant sans vouloir contrôler les autres et sera plus vrai ;
  • le rigide retrouvera sa grande sensibilité naturelle et se donnera le droit de ne pas être toujours parfait (dans le monde physique bien sûr).
Voici une infime partie de tous les changements merveilleux qui apparaîtront dans votre vie au fur et à mesure que vos blessures diminueront.

Votre entourage saura bien vous faire remarquer vos belles transformations. Il ne vous reste qu’une étape à faire et c’est celle de décider de vous occuper de votre guérison dès maintenant et non attendre que les autres changent pour avoir une meilleure qualité de vie.

Cela peut seulement se faire en vous acceptant !

Et vous, quelles sont les blessures et les masques que vous portez et que vos proches portent autour de vous ?

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